Dans le dernier article sur notre périple d’un mois au Japon, nous étions sur l’île d’Hokkaido, l’île principale japonaise la plus au nord. Aujourd’hui, on embarque pour quelques heures de train pour descendre jusqu’à Nikko.
Nikko est une charmante petite ville dans un écrin montagneux. Le centre ville plutôt moderne garde son charme grâce à son arrière plan tout en reliefs. Nikko est une ville populaire auprès des touristes, puisqu’elle se trouve à un peu moins de 2 heures de Tokyo en train et permet de faire une pause nature d’un ou plusieurs jours pendant un séjour tokyoïte.
Voici notre programme des 2 jours passés à Nikko :
Jour 1 : Kegon falls
Pour notre séjour à Nikko, on prend un billet de bus illimité valable 2 jours (un peu moins de 15 €*), option la plus intéressante pour faire les quelques arrêts que nous avons prévu ce premier jour. Notre visite commence par les cascades de Kegon. Pour y arriver, on prend un bus qui nous achemine via des routes de montage en lacets.
La cascade de Kegon mesure 97 m de haut, on peut l’observer partiellement depuis le haut, mais son intérêt réside dans le fait qu’on peut prendre un ascenseur qui descend de 105 mètres (environ 3 €*). De retour à la surface, on peut manger des snacks, des sucreries ou un repas, et boire un café, une boisson rafraîchissante.
On reprend le bus et les lacets se font de plus en plus serrés (conseil : si tu as le mal des transports, n’oublie surtout pas de prendre ce qu’il faut pour ce trajet !). Ce jour-là, arrivés en début d’après midi, on ne fera rien d’autre à part une lessive à la guest house où nous logeons. Au soir, on mange des sushis dans un petit resto du coin, à côté des habitués du village (comprendre : les sushis étaient excellents). Par contre, ils étaient très chargés en wasabi, il vaut mieux être au courant si on n’est pas fan de ce condiment et le notifier lors de la commande 🥵.
Jour 2 : Edo Wonderland, temples, Shinkyo bridge et bières locales
Le deuxième jour, après avoir profité d’un petit déjeuner en mode kaiseki, gracieusement offert par notre hôte à la guest house, on se rend au parc à thème Edo Wonderland. Des navettes gratuites emmènent les visiteurs depuis la gare de Nikko vers Edo Wonderland (30 minutes de trajet).
On y restera beaucoup moins longtemps que prévu car peu d’animations nous sont disponibles : beaucoup d’entre elles sont réservées aux enfants alors que ce n’était pas mentionné sur le site ou dans les brochures, on nous interdit l’accès en tant que spectateur à certaines activités à cause de nos tatouages pour ne pas déranger les enfants… La plupart des activités auxquelles nous pouvons participer sont totalement en japonais.
La reconstitution du village est jolie et c’est agréable de s’y balader et de prendre quelques photos, mais ça s’arrête là. La nourriture est aussi assez chère et plutôt moyenne (une des rares fois où on a l’impression de se trouver devant de la nourriture pour touristes).
En bref, on est assez déçus, heureusement nous avions trouvé des places en promotion sur Internet quelques mois auparavant mais nous aurions volontiers passé ce temps ailleurs dans les environs de Nikko.
On reprend la navette de 14h pour retourner en ville. Comme nous sommes seuls, le chauffeur nous demande si on veut s’arrêter aux temples plutôt qu’à la gare. Vu l’heure, on accepte sa proposition et on va visiter les temples et les autres points d’intérêt de Nikko qu’on avait prévu de voir le lendemain.
Il y a 5 temples célèbres à Nikko, que l’on peut visiter à pied ou grâce au bus, dont le plus connu est probablement Toshogu, un temple orné de dorures et très coloré, assez éloigné des temples que l’on retrouve le plus souvent au Japon. Après avoir visité autant de temples dans autant de villes différentes, ceux de Nikko m’ont laissée assez indifférente (ils étaient en plus généralement payants et assez chers pour ce qu’on y a vu), j’ai donc du mal à donner des conseils à ce sujet.
On continue notre visite de Nikko par un passage obligé devant le célèbre pont rouge Shinkyo, véritable spot photo juste à l’entrée de la ville.
La rue principale du centre ville est bordée de boutiques et restaurants, on y découvre par hasard un bar de bières locales, Murmur biiru stand, de très bonnes craft beer brassées sur place. On apprécie tellement notre premier verre qu’on commande une deuxième tournée pour en goûter d’autres.
En descendant la rue en direction de la guest house, on choisit de manger chez Eat Asai, un petit restaurant de cuisine chinoise un peu bordélique où le patron est super enthousiaste de nous montrer ses guides des choses à visiter à Nikko et au Japon, et nous passe un film sur les 4 saisons à Nara pendant qu’il nous arrose de wheat tea. Après avoir très bien mangé, on signe son livre d’or où il est fier de nous montrer toutes les nationalités des personnes qui ont visité son restaurant et nous offre un bonbon pour la route 😋.
On rentre à la guest house pour préparer notre valise pour le lendemain et revoir nos plans (puisqu’on a fait aujourd’hui ce qu’on avait planifié pour le lendemain).
Jour 3 : Kanmangafuchi Abyss et villa impériale Tamozawa
Après être passés à la gare déposer nos valises dans un locker, et changer l’heure de notre shinkansen en direction de Tokyo (de 17h à 14h), on va visiter Kanmangafuchi, une gorge le long de laquelle sont alignées des statues bouddhistes avec leur bonnet et leur bavoir rouge, symbole de protection des enfants.
On y va à pied depuis la gare de Nikko, en repassant devant le pont rouge et en traversant le village excentré, où on s’éloigne de la masse touristique. Une balade très agréable qui me réconcilie un peu avec Nikko.
On va ensuite visiter la villa impériale Tamozawa, un domaine de 23 000 m² que l’on visite déchaussés (après 3 semaines à arpenter le Japon, c’est relaxant !). Les explications sont disponibles en anglais partout, c’est très joli et relaxant, on y reste environ 1h30. On prend le temps de visiter également le jardin, où trône entre autres un cerisier japonais de 400 ans (spoiler : il tient grâce à de nombreuses béquilles).
C’est une visite qui ne nous tentait pas spécialement à la base mais qu’on était très contents d’avoir faire finalement et que je recommande. On a droit à une réduction sur le prix de l’entrée grâce à JR pass, pense à la demander !
Après cette visite, on redescend à pied vers le centre pour manger des pancakes que l’on avait repérés la veille pour notre lunch, puis direction la gare pour un premier train vers Utsonomya et le shinkansen vers Tokyo. Après 3 semaines au Japon, on va enfin mettre les pieds dans la capitale !
Impression globale de Nikko
Tu l’auras peut être deviné en lisant cet article, Nikko m’a laissée assez indifférente par rapport aux autres villes visitées plus tôt. C’est une ville assez touristique (c’est un point de chute pour des onsens qui se situe à moins de 2 heures de Tokyo…) même si ce n’était pas oppressant. Elle a un côté nature et montagneux appréciable, mais les choses à visiter sont moyennement intéressantes, ou parfois chères par rapport à d’autres lieux bien plus beaux.
Si j’avais visité Nikko avant les autres destinations, j’aurais peut-être eu un avis différent. Je m’imagine très bien revisiter d’autres régions déjà visitées lors d’un futur voyage au Japon, mais je n’ai pas vraiment de motivation à revenir à Nikko. Cependant, lors d’un séjour plus court concentré sur Tokyo, je pense que c’est une très bonne destination pour souffler, se mettre un peu au vert et profiter de son mignon centre ville touristique mais pas aussi fréquenté que les grandes artères de la capitale.
Direction Tokyo…
Parlant de la capitale, dans le prochain article on débarque à Tokyo pour un séjour d’une dizaine de jours, ne manque pas la suite !
* les prix sont indicatifs et basés sur le prix en yen au moment du voyage et le taux de conversion au moment d’écrire cet article.