On se lève tôt comme quasiment chaque jour qu’on a passé au Japon (il fait plein jour à 5h du matin 🫠), on passe la tête dans la salle de petit déjeuner de notre hôtel à Nagano, mais il y a tellement de monde qu’on n’essaie même pas d’aller prendre notre petit déjeuner. On a déjà donné nos bagages à la réception hier soir pour les envoyer à Sapporo. Aujourd’hui, après avoir pris un petit déjeuner sur la route, on prend la direction de Sendai pour deux jours, à bord du Shinkansen (Nagano -> Omiya 56 minutes, Omiya -> Sendai 1h07).

Arrivés à Sendai, on prend le temps de faire toutes les réservations de Shinkansen pour le reste de notre séjour au Japon. Pour venir à Sendai, on a dû faire un trajet où on n’a pas pu s’assoir ensemble, le train était plein à craquer, on préfère s’y prendre à temps pour les prochains trajets. On se rendra compte un peu plus tard que s’il y a autant de monde à Sendai, c’est parce qu’ils sont en plein Aoba Matsuri.

Sendai Loople bus

La ville de Sendai est desservie par un bus touristique au look rétro qui fait des tours de la ville en continu. Ils se trouvent juste à la sortie de la gare, et un steward sur place aide les passagers à trouver leurs arrêts sur base d’un plan. Il nous prévient également du nombre de marches qu’on va devoir affronter pour chaque endroit qu’on a prévu de visiter 😂. Info utile : les bus sont très jolis mais minuscules à l’intérieur, les sièges sont très étroits, à éviter avec des gros sacs autant que possible. Le ticket pour la journée (en mode hop-on/hop-off) nous coûte 630 yens (4€ au cours actuel).

Zuihoden mausoleum

Notre premier arrêt est le mausolée Zuihoden, qui détonne par son côté fastueux, coloré avec beaucoup de dorures, en comparaison des bâtiments japonais habituels. La visite n’est pas très longue mais l’endroit vaut la visite par sa singularité.

Aoba Castle

On remonte dans le bus vers midi pour aller visiter le château d’Aoba. Enfin, pas vraiment… On commence par un détour à la cantine à l’entrée (timing parfait !). On commande à une machine, tout est écrit en japonais et il n’y a pas de photos sur les touches (alors que c’est souvent le cas). On arrive à commander grâce à l’aide de la dame derrière nous (qui avait sûrement très faim et voulait faire avancer la file 😆) et on mange 2 baos à la langue de boeuf (« gyutan », grosse spécialité de Sendai) et de gros mochis chauds entourés d’edamame (« zunda », autre spécialité de Sendai, de l’edamame réduit en purée).

On visite ensuite le… non, pardon, pas le château mais les ruines du château (en réalité, juste l’endroit où le château était posé). Le site du château en soi n’a rien d’intéressant à mes yeux, mais on profite par contre d’une vue panoramique de la ville et entre autres sur une statue géante de Daikannon (une déesse bouddhiste) au loin.

Osaki Hachimangu

On remonte dans le bus pour notre dernière destination du tour, le temple Osaki Hachimangu, situé en haut d’une bonne volée d’escaliers. Le temple est lui aussi très coloré et faste.

Aoba Matsuri

Pas fans des rassemblements de foule, on n’avait pas vraiment cherché à voir un festival pendant notre séjour. Cependant, après avoir croisé plusieurs fois des participants du festival et avoir vu des morceaux de parade en traversant la ville en bus, on se laisse tenter par l’expérience. On repasse à l’hôtel déposer nos sacs à dos (vu qu’on a expédié nos bagages vers Sapporo, on se balade avec nos sacs de randonnée pour quelques jours) et souffler un peu.

On sort vers 17h. On sent que l’ambiance est à la fête, que les gens ont bu un coup ou deux. On arrive à un endroit où le cortège du matsuri (festival) passe. Des groupes de danseurs performent leur version du Suzume Odori, une danse folklorique avec des éventails. Il y a des joueurs de flûte et de tambour. Je suis heureuse de ne pas avoir manqué ce moment totalement imprévu, on reste quasiment 2 heures à regarder les performances, totalement embarqués par la musique et les danses.

Malgré le nombre de gens et l’ambiance festive, personne ne se presse, personne ne se touche, personne n’envahit l’espace de l’autre, la foule reste aérée, c’est agréable. Quand le soir tombe vers 18h30, les danseurs font place à des chars avec des lanternes, totalement manœuvrés à la main.

Juste à temps pour pouvoir les admirer avant notre réservation pour manger.

Nikugen Sendai

On se rend au restaurant Nikugen pour lequel on avait réservé à 19h. Le restaurant a fait un petit buzz sur Instagram pour son « Stairway to heaven » (« Rin » au menu), un escalier de différentes viandes nobles à cuire minute. Malheureusement, comme beaucoup de « recommandations Instagram », c’était un peu décevant. C’était bon mais ça ne valait pas vraiment le prix à mon avis (comparé aux autres repas qu’on a fait au Japon, cependant on a mangé assez peu de plats de viande), et le service était un peu bizarre (on a eu l’impression qu’on essayait de nous forcer à prendre le vin à volonté au lieu d’un verre unique par exemple).

Nikka Miyagikyo distillery

Le lendemain, une partie de notre journée est réservée à la visite de la distillerie de whisky Nikka à Miyagikyo (visite gratuite). En tant qu’amateurs de produits brassés et distillés, et particulièrement de whiskies, on ne pouvait pas manquer la visite d’au moins une distillerie au Japon.

On prend un train JR pour un trajet d’environ 45 minutes, on arrive à 9h01 à la gare et on prend la navette gratuite mise à disposition par la distillerie, qui part à 9h10 (c’est tellement confortable de pouvoir compter sur l’arrivée du train à 9h01 précise sans avoir peur de rater la navette de 9h10 !).

J’avais fait une réservation par téléphone* pour 10h, mais vu qu’on est là à l’avance on nous propose de suivre le tour qui commence à 9h30. La visite se donne en japonais mais il y a des audio guides pour les personnes qui ne le parlent pas.

*(petit bémol pour les distilleries Nikka : on ne peut réserver que par téléphone ou fax, et ils ne parlent pas anglais à la réception téléphonique, cependant je suis sûre qu’un membre de l’hôtel aurait accepté de réserver pour nous si on en avait eu besoin; il est également possible de se présenter directement sur place, mais sans garantie de pouvoir participer à la visite)

Le cadre de la distillerie est magnifique, très vert. On a déjà visité pas mal de distilleries, dont plusieurs en Ecosse sur la petite île préservée de Islay, mais celle-ci ne ressemble à aucune autre dans son écrin vert. La distillerie a été conçue pour se fondre le mieux possible dans la nature environnante (une attention qui semble courante au Japon). C’est une expérience que je recommande absolument à toustes les amateur·rices de ce type de produits, ou à toute personne curieuse d’en apprendre plus. Ca reste un de mes meilleurs souvenirs au Japon !

A la fin du tour, on reçoit un plateau dégustation avec 3 produits de la distillerie. Il est possible de reprendre des drams de Whisky en dégustation à la boutique (limitées à 3 par personne). On profite de la boutique pour ramener quelques bouteilles de ces excellents whiskies (à un prix dérisoire par rapport à leur prix à l’import en Europe). Les whiskies japonais, comme beaucoup de produits de bouche, sont très fins, avec beaucoup de subtilité. On se régale à chaque fois qu’on s’en sert un à la maison, avec les souvenirs qui l’accompagnent 😊.

🔖Miyagikyo Nikka Distillery

Vers la prochaine étape : l’île d’Hokkaido

On reprend la navette de la distillerie et le train, on arrive à Sendai un peu avant midi, moment parfait pour acheter des ekibens (bentos de gare) et deux petits snacks chauds pour patienter jusqu’à notre Shinkansen pour Hakodate, Hokkaido, à 13h57. On aura un peu moins de 3 heures de route pour arriver à la gare Shin-Hakodate, dont 53 kilomètres de tunnel sour la mer, puis un petit trajet en JR jusqu’au centre de Hakodate.

La suite dans le prochain article ! En attendant, tu peux (re)lire tous les articles sur le Japon.

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