Voici le premier billet de mon itinéraire d’un mois au Japon ! On a commencé par Osaka en atterrissant à KIX (Kansai International) car c’était plus pratique pour l’itinéraire qu’on s’était prévu. Pas très séduits par Osaka de prime abord, on a quand même décidé d’y passer 3 nuits, quitte à être dans les parages !
Osaka s’est révélée un bon choix pour débuter notre périple et s’accoutumer aux spécificités du Japon. C’est une grande ville, mais beaucoup plus petite et plus aérée comparée à Kyoto ou Tokyo. On a pu découvrir les transports en commun dans des gares jamais vraiment bondées. C’était également facile de trouver de l’information en anglais (même si, comme partout, c’était difficile de trouver des anglophones en dehors du personnel hôtelier).
Avant de poursuivre, as-tu déjà lu l’article sur toutes les choses à savoir pour sa première fois au Japon ?
Impression générale de Osaka
Osaka donne l’impression d’être aérée et peu bondée car c’est une ville très étalée. Je pense que c’est la seule ville que nous avons visitée où il y avait 3 grosses gares (une pour le réseau JR, une pour le réseau Shinkansen et une pour les autres trains) distinctes et bien séparées l’une de l’autre (10/15 minutes à pied de l’une à l’autre).
C’est aussi le cas pour les choses à voir et les différents quartiers intéressants : il faut pas mal marcher (ou prendre beaucoup de correspondances) pour visiter. Je n’ai pas eu cette impression dans les autres villes. A Osaka on peut marcher un moment sans qu’il n’y ait rien de particulier à voir.
Cependant, si je devais vivre dans une grosse ville au Japon, je pense que je me sentirais mieux à Osaka qu’à Kyoto par exemple (alors qu’en tant que touriste, elle est beaucoup plus pratique que Osaka). C’est une ville relativement calme en soirée, ainsi qu’en journée une fois passée l’heure de pointe du matin.
A noter : nous sommes partis en période « creuse », après la Golden Week. On a logé dans le quartier de Namba.
Jour 1
ラーメン! Des ramens !
On a commencé notre journée vers midi (après avoir atterri vers 8h45, le temps de passer l’immigration et la douane, de récupérer la borne WiFi, d’échanger le JR pass, de prendre le train depuis l’aéroport vers la gare JR, puis marché péniblement jusqu’à l’hôtel avec nos grosses valises). On est rentrés dans le premier bar à ramen qu’on a croisé, un petit bar où on commande avec une machine (conseil : si rien ne se passe quand tu appuies sur un bouton, c’est parce qu’il faut mettre l’argent avant, c’est souvent le cas) et où le personnel ne parlait pas anglais. Et on a commencé notre voyage sensoriel au pays des ramens à pleurer tellement ils sont bons (environ 800 yens, soit 5 €*).
🔖Konshin-ya Osaka Namba (ramen)
Namba Yasaka Shrine
Après le repas, on a visité Namba Yasaka Shrine, un temple assez unique en forme de gueule de lion mythique géante. Après un mois au Japon, il y a des temples qui commenceront à se ressembler, mais on n’en a croisé aucun de le style de celui-ci par la suite, c’est vraiment un must si tu passes à Osaka ! Ici on a demandé notre premier Goshuin. (Des illustrations, souvent faites devant toi, que tu peux demander dans tous les temples et qui coûtent généralement 500 yens, soit 3,15 €*, un chouette souvenir. Tu peux lire cet article pour une explication plus détaillée.)
On est restés un moment dans l’enceinte du temple à admirer le temple principal mais aussi les nombreux détails parsemés par-ci par-là, et à profiter du calme incroyable au milieu d’une ville relativement active (tous les temples nous donneront cette sensation, c’est tellement agréable !).
Après ça, premier jour oblige, on a fait une sieste d’une petite heure pour récupérer et on a pris le temps de refaire le planning de notre séjour à Osaka. Même si on avait tout planifié à l’avance (ou presque), on a régulièrement pris le temps de ré-évaluer ce qu’on voulait faire (et parfois, ce qu’on pouvait faire), malgré tout je suis très contente d’avoir autant préparé en amont car ça nous a amené de la sérénité sur place et de la flexibilité, même si ça semble contradictoire 😅.
Takopa (Takoyaki park)
Pour la soirée, on a décidé d’aller à « Takopa » (Takoyaki park), sur la promenade de Universal Studio (c’est à l’extérieur du parc, par besoin d’entrées pour y aller. Dans un centre commercial avec des boutiques de goodies Universal et des restaurants, il y a un coin avec 5 restos de Takoyaki (ces beignets fourrés au poulpe), spécialité japonaise et surtout d’Osaka.
On peut goûter des Takoyaki préparés de manière classique, améliorée ou fusion (au fromage…) auprès des différents restos, qui ont tous leur particularité. On avait prévu de faire un rallye des 5 enseignes, mais après la dernière tournée de Tako on était complètement incapables d’avaler autre chose. Pour une idée des prix : dans la première enseigne, 8 Takoyaki classiques pour 480 yens, soit 3 €*, dans la seconde 12 gros spéciaux pour 1080 yens, soit 6,85 €*).
Après ça, on est rentrés en passant par un Konbini pour acheter quelques gourmandises à tester au soir et les jours suivants, et repos !
Jour 2
Isshin-Ji
Après le petit déjeuner buffet à l’hôtel, on part visiter le temple bouddhiste Isshin-Ji (le peuple des gens normaux…). Chaque année, les cendres de 20 000 fidèles décédés sont amenées au temple. Après 10 ans, les cendres de 200 000 personnes sont utilisées pour créer une statue en taille réelle de Amida Buddha (Okotsubutsu). On peut voir ces status dans l’autel du temple (c’est un endroit qu’il est interdit de photographier dans les temples généralement).
C’était assez simple, très calme de nouveau, assez peu fréquenté mais aussi bien isolé de l’agitation de la ville alentour. Ses énormes statues à l’une des entrées restent assez singulières : on a vu beaucoup de représentations de guerriers, mais rarement sous ces traits et dans ce type de matière.
Tenmangu Shrine
Ensuite nous avons visité Tenmangu (on a dû prendre le métro jusque là). Temple plutôt simple et qui n’a rien de particulier. A moins de passer dans le coin, je ne ferais pas le détour pour y aller. On y a quand même trouvé un joli Ema (petite plaque en bois au dos de laquelle on peut noter une prière pour la pendre à l’extérieur du temple, mais qui fait aussi un très joli souvenir à ramener chez soi) et on a commencé notre collection (franchement on a été sages, on n’en a ramené que 6 sur un mois de voyage au Japon). On a également inauguré notre premier vrai repas de Konbini, avant de prendre le métro pour la prochaine visite.
Osaka castle
Oh les châteaux au Japon… Certain·es trouvent les châteaux japonais dénués d’intérêt par rapport aux châteaux européens, pour moi c’est tout le contraire. Même si ce n’est pas le plus beau et le plus grand qu’on verra du voyage, c’est quand même un sacré monument !
カレー! Curry !
Pour notre deuxième soirée, on a mangé un mabo tofu curry, un curry à la japonaise mais d’inspiration chinoise pour cette variante, avec du tofu et un oeuf cru en plus du curry classique et du poulet pané. Une tuerie, surtout avec une grosse faim ! (Attention, au Japon le curry est piquant, mais souvent on peut choisir son degré d’épices. Malgré tout, le « non piquant » n’existe quasiment nulle part.)
Après ça, retour vers l’hôtel en passant par quelques magasins de figurines de l’univers manga / geek et par un gashapon (machines où on reçoit une balle surprise contre une ou quelques pièces), qui, même si l’on ne compte pas en acheter, vaut le détour pour flâner tellement les objets proposés sont déjantés. Si tu craques pour des gashapon, il y a toujours de corbeilles pour déposer les balles vides afin qu’elles soient réutilisées (ou des endroits un peu plus « fun » pour déposer tes balles, comme ici).
Jour 3
Nara
On sort un peu d’Osaka. Direction Nara après +- 45 minutes en métro et en train (on peut visiter Nara aussi facilement depuis Kyoto d’ailleurs, mais on avait beaucoup plus de choses prévues à Kyoto donc on a préféré le faire depuis Osaka). Nara est connue pour ses daims en liberté qui viennent te saluer (mais qui mordent aussi, j’en ai fait la triste expérience) mais aussi pour ses nombreux temples et galleries.
Sur la route entre la gare de Nara et le parc (le chemin principal), il faut absolument passer à la boutique de melon pan (des pains en forme de melon, souvent parfumés, parfois fourrés) et de mochi yomogi fourrés haricot rouge (gourmandise à base de riz) à la texture tellement agréable, rien à voir avec les machins caoutchouteux vendus en boîte. Ils sont vraiment bons !
On se balade entre les différents temples et la pagode et parmi quelques daims qui font la sieste. Nara est très verte. Il y a aussi beaucoup de touristes, et beaucoup d’écolier·es. Je te conseille de visiter le Golden Hall et le musée pour admirer les statues bouddhistes.
On passe ensuite par le parc où la plupart des daims sont et où on peut acheter des biscuits pour les daims à différents endroits. Attention, les daims mâles matures sont plutôt agressifs quand il s’agit de nourriture !
On a continué à monter vers les monuments suivants mais on n’aura visité qu’une partie de la ville en une demi-journée. On aurait facilement passer une journée complète sur place pour tout voir. A tester sur place : les soft creams (crèmes glacées) au matcha faites au lait d’Hokkaido !
Pokémon Café Osaka
Vers 16h, on a une réservation au Pokémon Café d’Osaka. Les réservations ouvrent tous les jours pour la date + 31 jours, et les places partent vite (surtout pour celui de Tokyo). Le site de réservation est en japonais mais ce n’est pas compliqué de s’y retrouver (au pire, il y a l’extension gratuite Google Translate qui traduit le site pour toi). Sinon tu peux te présenter en espérant qu’ils aient des annulations pour le jour même et qu’ils puissent te proposer un créneau.
Les restaurants à thème fonctionnent souvent de la même manière : tu as un créneau précis (je pense qu’au Pokémon Café tu ne peux pas rester plus de 90 minutes par exemple) mais c’est généralement bien suffisant pour manger, même avec un plat complet et un dessert.
Ici on commande sur une tablette directement. Le service était complètement chaotique (mon compagnon a reçu son menu, j’ai reçu une boisson, j’ai reçu mon plat plus tard…) mais c’était marrant à faire. Mon plat était vraiment moyen et niveau nourriture ça reste cher pour ce que c’est, comparé aux standards du pays, mais il faut savoir que tu peux y aller juste pour prendre un dessert ou une boisson (le menu temporaire de mon compagnon était bon cependant). On a eu la chance de voir Pikachu faire un petit show, et franchement, même sans être une fan hardcore de Pokémon, c’était émouvant.
Si tu y vas, le café est au 9ème étage d’un centre commercial assez chic « Daimaru Shinsaibashi » (on a eu du mal à trouver que c’était là tellement ça dénotait…).
En face du Pokémon Café, il y a la boutique JUMP, un immanquable pour les fans de shounen manga. Dans le même centre commercial, il y a également tout un étage « pop culture » (c’est le nom de l’étage) avec des boutiques Capcom, Ghibli, Godzilla, Lego, Mofusand…
Dotonbori
Puisqu’on était dans le coin, on a continué la fin de journée en visitant Dotonbori. C’est un coin populaire, beaucoup plus fréquenté. Ici, c’est restos aux enseignes démesurées et aux néons, et vie nocturne (ce qui explique pourquoi namba est très calme le soir). Si tu passes dans le coin, en particulier en soirée, le joli petit temple Hozenji agrémenté de ses lampions illuminés, dans une ruelle calme, vaut le détour.
Le compte rendu de Osaka
Comme je m’en doutais, la ville n’a pas été la plus intéressante à mon goût. Cependant, c’était un bon point de départ au Japon pour s’imprégner de la culture et des us et coutumes locaux, grâce à son format. Je trouve qu’elle est agréable à vivre, mais niveau visites c’est beaucoup moins intéressant que la plupart des villes qu’on a visitées. Vu que le planning était moins chargé ici, on a pu récupérer du décalage horaire en douceur sans devoir faire une croix sur des choses qu’on voulait absolument faire ou voir.
Si j’y retournais, ce serait uniquement comme point de chute pour faire des excursions en dehors de la ville, mais je n’y retournerais pas pour visiter par exemple (et sur un voyage plus court, je conseillerais carrément de passer directement à l’étape suivante sans s’y attarder).
Dans le prochain article, on se dirige vers Kyoto, et il y aura vraiment beaucoup de choses à dire ! Reste connecté·e via la newsletter pour ne pas manquer les prochains posts.
* Au cours actuel du yen, juin 2023