Voici une compilation d’astuces et de choses utiles à connaître avant de visiter le Japon, pour se débrouiller plus rapidement et facilement dans ce pays à la langue et à la culture fort différentes des nôtres. Si tu te poses encore certaines questions après avoir parcouru cet article (ou si tu as déjà visité le Japon et que tu penses à d’autres infos utiles), laisse-moi un commentaire pour m’aider à compléter l’article😊.
Je n’ai visité le Japon qu’une fois mais j’y suis restée un mois complet et j’ai sillonné le pays d’Osaka jusqu’à Hokkaido, j’ai autant visité de grandes villes que de villages ruraux ou montagneux, dans différentes régions. Autant dire que j’ai vu à peu près tous les modèles de bus et de toilettes possibles et imaginables sur place !
Cet article se concentrera surtout sur ce que tu vas expérimenter sur place, plutôt que sur la préparation du voyage (même si certains de ces conseils t’aideront pas mal dans ta préparation !). Tu peux consulter l’article suivant pour des conseils sur la préparation du voyage. Pour des idées d’itinéraires au Japon, tu peux t’abonner au blog pour recevoir une notification quand ils seront publiés.
Note: Les mentions des prix en € datent de mi-2023 (1 yen = +/- 0.00675 €) et peuvent varier selon le taux de change du moment.
Bagages
- Tu peux voyager léger en n’emportant pas des vêtements pour toute la durée totale de ton voyage : il y a des machines à laver dans tous les hôtels. Elles fonctionnent avec des pièces de 100 yen uniquement (tu en auras beaucoup mais aussi beaucoup besoin, pense à en garder) et faire tourner une machine coûte environ 300 yen, soit moins de 2 € (le produit est ajouté automatiquement est compris dans le prix). Le séchage (doux) coûte généralement 100 yen la 1/2h.
- Il existe un service qui permet d’envoyer tes bagages d’un hôtel à un autre et qui te permet de ne pas devoir emporter tes bagages si tu voyages en train ou en avion local entre deux villes. On y a recouru deux fois et on a payé l’équivalent de 30€ par envoi pour 2 grandes valises (entre Kyoto et Nagano, et entre Nagano et Sapporo).
Ce service est disponible dans les hôtels et dans certains magasins (tu peux faire des achats et envoyer directement à un hôtel, ou chez toi directement). Il suffit de leur parler de « ta-q-bin » ou de « kuro neko » (l’entreprise la plus connue pour ce service) et ils sauront de quoi tu parles !
Le paiement se fait toujours en liquide.
Le prix varie selon la taille du bagage à envoyer ainsi que la distance.
Les bagages seront livrés le lendemain ou le surlendemain (probablement un jour ou deux de plus si la distance à couvrir est plus longue).
Tu récupèreras tes bagages soit lors du check-in à la réception, soit directement dans ta chambre. Il est toujours conseillé de prévenir l’hôtel de destination que ton bagage est en route vers eux. - Autre astuce pour éviter de te balader partout avec plein de sacs ou tes bagages : les « coin lockers » (casiers à pièces). Ils se trouvent dans les gares, à l’entrée de la majorité des musées et attractions (souvent gratuits : tu dois y mettre une pièce de 100 yen mais tu la récupères à la fin) et à plein d’autres endroits. Il y en a pour mettre de tous petits sacs mais aussi des grandes valises, et des très grandes valises. Le prix pour les plus grands est d’environ 700/800 yen par 24 h. Ils sont généralement à pièces (de 100 yen, encore) mais certains peuvent être payés avec une IC card (on en parle plus bas dans la catégorie transports !).
Transports
Que serait le Japon sans ses transports incroyables, efficaces, propres, rapides et toujours à l’heure ? Pour prévoir tes trajets, je te conseille d’utiliser l’application officielle de l’office du tourisme du Japon (potentiellement en combinaison avec Google Maps).
IC card
- La IC card est une carte rechargeable pour les transports. Elle permet d’être chargée avec un certain montant au choix. Il suffit ensuite de biper à l’entrée et à la sortie des transports (portes des transports sur rail, dans le bus…). Les trajets sont légèrement moins chers (quelques yens) avec l’IC card.
- Selon l’endroit où tu l’achètes, elle est fournie par ICoca, Pasmo, Suica…
- Si tu as un téléphone Apple (iPhone), tu peux avoir une IC card virtuelle sur ton téléphone (via l’application de Suica par exemple) : pas besoin alors d’acheter une carte physique ni de recharger aux machines (même si c’est possible), tu peux la charger directement avec Apple Pay. Tu bipes à l’entrée des transports directement avec ton téléphone. A l’heure d’écrire cet article, la fonctionnalité n’est pas encore disponible sur les téléphone Android qui n’ont pas été fabriqués pour le marché japonais.
- Il existe une carte « en dur » que tu peux utiliser à vie.
- La carte « unregistered » peut être achetée très facilement à plusieurs endroits, dont les machines automatiques dans les gares. Elle n’est pas nominative : tu peux emprunter celle d’une connaissance qui a été au Japon et qui a toujours la sienne. Cependant, si vous voyagez à plusieurs, chacun·e doit posséder la sienne ! (ATTENTION : en juin 2023, suite à une pénurie de puces électroniques, la vente de la IC card non nominative est suspendue. Cependant, les cartes nominatives et les pass temporaires seront toujours vendus, et il est toujours possible d’utiliser l’application Apple.).
- La carte « registered » ne peut être achetée qu’à un bureau JR (à vérifier, il paraît que certaines machines automatiques permettent également d’en acheter), il faut remplir un formulaire avec tes informations, elle est nominative (ne peut pas être prêtée) mais si tu la perds, tu peux la faire ré-éditer, et elle ne coûte pas plus cher que la « unregistered ».
- Il y a une caution de 500 yen (3,30 €). Tu peux récupérer 280 yen (1,85 €) si tu la rends (+ l’argent qui est dessus et non dépensé). Cependant, si tu prévois de retourner au Japon plus tard, sache que la carte est valable 10 ans à partir de la dernière utilisation ! Enfin, même si toutes les IC cards sont utilisables et rechargeables partout dans le pays, elles ne peuvent être retournées que dans la région où elles sont émises (Si tu as une « Pasmo », tu ne peux la retourner que chez Pasmo, et Pasmo se trouve dans la région de Tokyo. Si tu termines ton voyage par Osaka, tu ne pourras pas la rendre là).
- Je te conseille de l’acheter au Japon, puisqu’elle est presque gratuite (à part le dépôt de 500 yen), alors qu’en l’achetant sur Internet depuis l’Europe on la fait payer parfois jusqu’à 20 €…
- Il existe également des IC cards temporaires de 28 jours comme la Pasmo Passport (pas utilisée pour ma part).
- A certains endroits, on peut payer aux distributeurs automatiques et aux coin lockers avec l’IC card, ainsi qu’aux konbini et dans certains magasins et restos/snacks.
- Tu peux acheter et recharger ton IC card aux machines dans les gares qui peuvent être utilisées en anglais.
- Quand tu recharges ton IC card, tu peux le faire par 10 yen (sur l’écran principal, en bas à droite il y a un bouton pour charger des plus petites devises que les 1000 yen proposés par défaut). Les machines fonctionnent généralement avec de l’argent liquide.
- Si tu n’as pas prévu suffisamment de crédit sur ta IC card lorsque tu prends le rail, il y a des machines « Fare adjustment » à l’intérieur des gares qui te permettent de faire l’appoint. Cependant tu peux éviter ce genre de désagrément en vérifiant le prix du trajet à l’avance sur Google Maps (attention, le trajet entre un point A et un point B en empruntant deux lignes de train ou métro différentes peut coûter relativement plus cher ou moins cher). Il existe des applications non-officielles pour vérifier son crédit depuis son téléphone (personnellement j’ai utilisé celle de Suikakeibo sur Android).
JR Pass
- Le JR Pass permet de voyage sur un réseau de trains locaux, longue distance et rapides (shinkansen ou bullet train) dans tout le pays.
- L’application officielle de l’office du tourisme du Japon te permet de simuler tes trajets (à la manière de Google Maps) en indiquant le ou les pass touristiques que tu possèdes pour savoir auxquels tu as droit avec ton pass sans supplément.
- Il faut absolument le commander à l’avance et le retirer aux bureaux à l’aéroport ou dans une gare JR (ce pass est réservé aux touristes). Lorsque tu vas le retirer, tu dois communiquer la date à laquelle tu veux qu’il commence à être actif.
- Il existe un pass qui couvre le pays entier et des pass régionaux.
- Les pass ont une durée de 7, 14 ou 21 jours.
- Le pass doit être inséré dans les portiques à la gare à l’entrée et à la sortie, n’oublie pas de le reprendre à chaque fois (sauf dans les gares où quelqu’un le vérifie manuellement, voir point suivant sur les gares) !
- Le pass ne garantit pas l’accès aux trains : il est conseillé de réserver son siège (la plupart des trains ont des voitures réservées et d’autres non-réservées, mais certains n’ont que des voitures réservées), ce qui peut être fait sans supplément aux machines automatiques à la gare (disponibles en anglais).
- Le JR pass n’est pas toujours intéressant, il vaut mieux faire une simulation avant de l’acheter (chercher « simulateur JR pass » sur Internet pour trouver des sites qui te permettent de le faire, comme ce site web).
- A Tokyo, les codes des lignes JR sont préfixées par un J (JK, JY…).
Gares
- Généralement les gares ont des portiques automatiques, mais certaines petites gares sont « man operated » (gérée par une personne) : c’est un membre du personnel qui ouvrira l’accès au quai quelques minutes avant l’arrivée du train et qui vérifiera ton ticket pour te laisser passer (tu ne peux pas aller sur les quais avant qu’il ait ouvert). C’est le cas dans des gares qui n’ont que 2 ou 3 quais.
- Dans les gares JR, il y a des tampons (stamps) à collectionner. Il faut parfois chercher un peu mais ils sont généralement disponibles en self-service (parfois il faut le demander au personnel). C’est un chouette souvenir à collectionner pendant ton voyage.
Trains, Shinkansen et rail
- La place dans les Shinkansen est juste dingue, tu peux mettre une valise devant tes jambes sans souci si jamais tu as commis l’imprudence de ne pas réserver, d’arriver à la dernière minute, que les énormes emplacements pour bagages sont tous pris et que tu n’arrives pas à soulever ta valise pour la mettre au-dessus de ton siège.
- Si tu as de très grands bagages (plus grands que le maximum autorisé en soute d’avion), il faut obligatoirement réserver ta place dans le Shinkansen. C’est gratuit mais si tu ne le fais pas tu risques de payer une amende ou ne pas pouvoir faire ton trajet.
- Quand tu dois sortir du Shinkansen, soit prêt·e avant que le train s’arrête. S’ils sont capables de tenir leurs horaires, c’est bien parce qu’ils sont hyper efficaces. Ca veut dire entre autres que l’arrêt en gare ne dure que 1 ou 2 minutes, pas le temps de rassembler tes affaires quand les portes sont déjà ouvertes.
- On ne mange pas dans les trains à part dans les Shinkansen. D’ailleurs, ce sont quasiment les seuls trains qui ont des poubelles à bord.
- Quand tu entres dans l’espace Shinkansen, tu trouveras des magasins qui vendent des eki-ben (« bento de gare ») que tu pourras manger à bord du Shinkansen. Ils se trouvent dans le hall de gare et sur les quais. Personnellement je les trouve assez chers comparé à ce que tu peux acheter au konbini (il y en aura probablement dans le hall de gare principal) mais ils te permettent parfois de tester des spécialités locales et de goûter beaucoup de choses différentes en un repas.
- Les Shinkansen et trains longue distance ont des toilettes à bord.
- Les trains/métros passent généralement toutes les 2/3 minutes (surtout dans les villes), il suffit de se présenter sur le bon quai et souvent l’horaire exact n’est pas important. Cependant, il existe des trains locaux, express, rapid, rapid express, limited express… qui sautent certains arrêts. Tu ne devrais pas t’en soucier si tu voyages entre deux « gros » arrêts (on n’a jamais dû s’en faire même en sortir des zones plus touristiques mais c’est toujours bon à garder à l’esprit).
- Les quais sont fixes quasiment partout. Le quai x dessert toujours la ligne y en direction de z. Hyper facile pour prendre son train puisqu’on peut se fier aux infos données par Google Maps concernant la voie.
- Les informations sont écrites en anglais partout (vraiment partout, même au fin fond des villages de montagne) et souvent annoncées en anglais (en plus du japonais, et parfois du coréen et/ou du chinois). Les noms de stations sont toujours écrits en caractères « occidentaux ».
- On peut réserver ses billets train aux bornes automatiques dans les gares (ou directement auprès du personnel, mais n’espère pas toujours tomber sur quelqu’un qui parle anglais…), que ce soit avec ou sans le JR pass.
Bus
- La plupart du temps, on monte par le milieu et on descend par l’avant.
- Soit on a un billet spécial pour la journée (dans certaines villes seulement), soit on a un billet unique (acheté à la gare), soit on paie avec l’IC card (quand c’est possible, on l’a surtout vu à Tokyo et alentours), soit on prend un billet en rentrant dans le bus à la petite machine à côté de la porte.
- Si on prend un billet dans le bus, il porte un numéro. A côté du chauffeur, il y a un écran avec les numéros et le prix à payer selon le numéro sur son billet. Lorsqu’on descend, on met le billet et le compte juste dans une machine automatique (le chauffeur ne manipule pas l’argent). Si on a besoin de faire du change (sur un billet de 1000 yen), il y a une machine automatique pour ça juste à côté de la machine pour payer.
- Si on a un billet prépayé, on l’introduit dans la machine.
- Si on a un billet pour la journée, on le montre au chauffeur en descendant.
Langue
- La légende selon laquelle les Japonais parlent très peu anglais s’avère vraie. Même dans les grandes villes dans des lieux très fréquentés par les touristes, il ne faut pas s’appuyer uniquement sur l’espoir de tomber sur quelqu’un qui parle anglais ! Plusieurs stratégies pour s’en sortir : soit on apprend du japonais de base (c’est super chouette, mais il faut être motivé·e), ce qui au passage leur fera très plaisir ; soit on prépare des outils pour s’en sortir (Google Translate est gratuit et permet de traduire du texte, de l’oral, des photos…) et on apprend à les maîtriser avant d’être sur place ; soit on y va au petit bonheur la chance et on se prépare à communiquer beaucoup en gestes…
- Les Japonais ont une manière un peu différente de prononcer l’anglais. Apprendre leur manière de prononcer (pour comprendre et se faire comprendre) et apprendre quelques mots utiles (savoir reconnaître « toilettes » ou « ramen » en japonais ça aide pas mal) est un moindre effort à fournir pour beaucoup de confort sur place !
Savoir vivre
Les règles de savoir vivre en communauté sont très importantes au Japon, si tu ne veux pas contribuer au cliché que les gaijin (étrangers) sont impolis, sales, dérangeants, voici quelques notions communautaires à respecter là-bas.
- On fait la file partout. Les Japonais se rangent littéralement, dans les gares, aux arrêts de bus, pour commander à manger, pour entrer dans un lieu… Les emplacements pour faire la file sont souvent marqués au sol, sinon il suffit de suivre le mouvement.
- On ne mange pas en marchant, principalement pour ne pas traîner et gêner les gens qui marchent derrière nous, mais aussi pour ne pas salir (et puis, parce que la nourriture au Japon est un art et qu’on déguste sa nourriture). Il y a souvent des emplacements pour manger quand on achète à manger en rue, sinon il faut manger devant l’échope où on a acheté (certain·es vous le diront d’ailleurs). Le commerçant qui vous a vendu à manger récupèrera les déchets éventuels.
- Il est généralement interdit de fumer dans les lieux publics, sauf dans des endroits désignés (qui sont souvent un peu cachés pour ne pas gêner la vue des passants). Fumer où c’est interdit est passable d’une amende, donc c’est plus qu’une question de savoir vivre…
- Il n’y a que très peu de poubelles publiques, à part les poubelles pour les bouteilles et cannettes près des distributeurs. On ne jette pas ses déchets dans les toilettes publiques, on les reprend avec soi et on les jette à la maison (ou on les donne à l’échope où on a acheté à manger). On pense donc à emmener un petit sac plastique ou un sac en tissu avec soi pour pouvoir rassembler ses déchets 😉.
- Dans les transports en commun, il y a généralement des emplacements pour les personnes à besoins particuliers. On peut s’y assoir mais on libère la place dès qu’une personne âgée, blessée, enceinte, avec un enfant en bas âge… en a besoin.
- On ne parle pas fort dans les transports en commun, et dans l’espace public en général (y compris au téléphone).
- On n’écoute pas de musique ou de vidéos sur son téléphone dans la rue et encore moins dans les transports en commun.
- On ne met pas de l’eau partout avec son parapluie : à l’éntrée des lieux intérieurs il y a souvent soit un endroit où laisser ses parapluies, soit un dispositif qui permet de sécher son parapluie, soit des sacs plastiques (on rentre son parapluie dans la machine et on le ressort déjà emballé dans son sac plastique). Si tu veux éviter de consommer plein de sacs en plastique à usage unique, je te conseille de récupérer le premier que tu utiliseras et de le garder dans une poche de ton sac à dos. Ou si tu as un parapluie pliable, d’emporter la capote avec toi et de l’utiliser à ce moment-là pour éviter le sac plastique.
Achats
- Aie du liquide ! Sur un mois, en ayant payé tout ce qu’on pouvait avec une carte de crédit, on a eu besoin de 1 000 € en liquide (pour 2 personnes), pour les visites dans les temples et pour beaucoup de restaurants (+ recharger l’IC card, les ta-q-bin, souvenirs dans les temples, snacks…). Tu peux en retirer dans les konbini (les convenience stores) au meilleur taux. Pour éviter les frais tout court, je te conseille d’utiliser une carte Revolut (qu’on a utilisée pour tous nos paiements par carte d’ailleurs puisqu’elle permet de payer sans frais quasiment partout dans le monde).
- Renseigne-toi à l’avance sur les enseignes que tu veux visiter. Les magasins sont éparpillés (surtout à Tokyo), il y a beaucoup d’enseignes qui sont au sous-sol ou à un étage, ce sont des chaînes et logos qu’on ne connaît pas… Si tu comptes acheter des choses en particulier, liste à l’avance sur les noms des magasins à chercher en faisant quelques recherches sur le net. Recherche également les logos des magasins et leur nom écrits en caractères japonais pour savoir quoi chercher. J’ai commencé une liste que tu peux trouver à la fin de l’article !
- On peut acheter en Tax Free au Japon (vérifie toujours la réglementation dans ton pays quant à ce que tu peux ramener de l’étranger). C’est possible à partir de 5 000 ou 5 500 yen (environ 35 €) hors taxes dans un même magasin à la même date (dans les magasins participants). Généralement, c’est écrit en grand et sur la vitrine quand un magasin participe.
Pour bénéficier du tax free (c’est-à-dire ne pas payer la taxe de 8% sur la nourriture ou 10% sur les autres biens), il faut généralement aller à une caisse spéciale (ce sera indiqué dans le magasin). Les achats seront enregistrés sur ton passport.
Les consommables (cosmétiques, nourriture, etc) ne peuvent pas être consommés au Japon : ils seront d’ailleurs emballés avec un scellé que tu dois garder jusqu’à ton aéroport de départ du Japon. Les autres produits peuvent être déballés et utilisés au Japon mais il faut absolument que tu les aies avec toi quand tu quittes le pays.
A l’aéroport, tu devras scanner ton passport à la douane (via une borne automatique), tu auras un message de confirmation ou potentiellement un message qui te dit que tu dois passer au contrôle (on n’a pas dû passer le contrôle pour notre part). Tu dois donc avoir tes achats Tax Free sur toi après avoir déposé tes bagages pour la soute, ou bien signaler pendant le check-in que tu as des bien Tax Free dans ta valise tant que tu l’as toujours sous la main. - Les sacs plastiques sont maintenant payants, on te demander généralement si tu en veux un (contrairement à avant où on te les donnait directement sans te laisser le temps de le refuser). Pense à emporter un sac réutilisable ou à avoir ton sac à dos pour éviter de les prendre.
- On a utilisé une carte de crédit prépayée Revolut pendant tout le voyage (avec des frais de change à zéro !), la seule fois où on a eu besoin d’une vraie carte de crédit, c’était pour bloquer pour une réservation.
- Les magasins et restaurants n’ont pas du tout les mêmes horaires que chez nous, et ces horaires peuvent beaucoup varier d’un type de magasin/resto à un autre, d’une ville à une autre, d’un quartier à un autre… Renseigne-toi bien avant de partir à un endroit pour une virée shopping, ou si tu comptes sur un resto en particulier pour manger.
- Dans les magasins de vêtements, on enlève ses chaussures avant de rentrer dans la cabine. Si tu es identifié·e comme femme, on te donnera une capote à mettre sur ta tête pour passer les vêtements sans mettre de maquillage dessus.
Chaussures
- Tu vas assez souvent devoir te déchausser, essaie de prévoir des chaussures faciles à enlever sans devoir t’assoir, refaire tes lacets à chaque fois, etc.
- Tu peux aussi prévoir un sac style tote bag dans ton sac à dos pour éviter de prendre les sachets en plastique qu’on te tendra pour y mettre tes chaussures (ou prendre un sac plastique que tu as déjà pour le réutiliser).
Restaurant
- Il y a encore vraiment beaucoup de restos où on paie en liquide.
- Tout ce qu’on a eu en extra (non commandé) ne nous a jamais été facturé, ça va du thé vert au sashimi de poulpe en passant par le miso, les amuse bouche… (il paraît qu’il ne faut juste pas manger ce qu’on te sert avant que tu passes commandes mais on n’a eu aucune mauvaise blague).
- Il y a toujours de l’eau et/ou du thé vert gratuit dans les restos, depuis le petit boui-boui jusqu’au restaurant plus huppé. Même au McDo tu peux demander un verre d’eau gratuit ! Généralement, il t’est servi spontanément, mais c’est assez fréquent de se servir soi-même aussi (soit il y a des carafes à table, soit il y a un coin pour aller se servir).
- On mange tellement bien, c’est tellement pas cher, les portions sont tellement copieuses (surtout pour les plats les moins chers comme les ramens). Les portions de riz sont vraiment grosses, de même pour les nouilles, n’hésite pas à demander une plus petite portion quand c’est possible. On sert du riz quasiment avec tout, tu peux te retrouver avec du riz en plus de ton bol de ramens si tu ne fais pas attention au menu que tu choisis😅.
- Quand c’est vendu comme « épicé« , c’est vraiment très épicé par rapport à nos standards occidentaux.
- Il est rare de (pouvoir) réserver pour le resto (sauf pour les restaurants plus chers comme les bons sushis ou les restos de viande), par contre il n’est pas rare de faire la file, c’est normal pour les Japonais (on l’a évité quasiment tout le temps et on a très bien mangé, mais il ne faut pas s’étonner de voir une file de 20 personnes devant un tout petit bar ramen qui peut en accueillir 7 à la fois). S’il n’y a pas de file, on s’assied généralement soi-même où on veut, même si en voyant des occidentaux, le personnel des restos à tendance à les assoir (j’imagine qu’ils se sont retrouvés tellement souvent devant des touristes qui attendaient à l’entrée sans rien faire qu’il réagissent directement maintenant).
- Normalement il faut appeler pour passer commande, mais j’ai l’impression qu’ils viennent spontanément quand ils voient de touristes assis depuis un moment sans rien commander, par habitude. Il ne faut donc pas hésiter à héler le personnel quand on est prêt à commander, ça se fait tout à fait là-bas ce n’est pas impoli.
- Le doggy bag n’existe pas au Japon.
- Dans beaucoup de restaurants (surtout les petits établissements comme les bar à ramens), on vient pour manger bien, vite et pas cher. C’est impoli de squatter sa place quand on a fini. Ca ne veut pas dire qu’il faut se forcer à manger vite, mais quand il y a une file de 10 personnes qui attend de venir avaler son repas du soir, on évite de sortir son téléphone pour scroller sur Instagram…
- On peut demander un « bavoir » (apron, prononcé « eh-pu-ron » à la japonaise) dans les restaurants type ramen (tu verras qu’une ou 16 taches sur ton t-shirt sont vites arrivées en mangeant des ramens). Il ne faut pas oublier que c’est le genre de restos où les « hommes » d’affaire (oui, c’est quand même encore majoritairement visité par des hommes bizarrement) vont prendre leur dîner en sortant du bureau, alors qu’ils ont encore leur chemise blanche impeccable sur eux, donc le bavoir est plus que nécessaire ! (J’ai appris ça grâce à Emmanuelle de Tokyo Kiwi, que j’ai rencontrée sur place, quasiment à la fin de mon voyage, j’aurais aimé le savoir plus tôt, ça m’aurait sauvé quelques vêtements. Bah oui, le bouillon de ramens c’est relativement gras…)
Hôtels
- On a dormi principalement dans des hôtels 3* (et quelques 4*), j’ai trouvé les prix assez bas et le standing assez élevé en comparaison aux hôtels 3* chez nous (encore une fois, le prix ressenti est influencé par le cours du yen à ce moment-là). Le personnel est vraiment serviable. La propreté est irréprochable.
- Il existe encore des hôtels avec des chambres fumeur, vérifie bien si c’est le cas et si ta chambre est non-fumeur. Parfois les chambres fumeur et non-fumeur sont au même étage, et l’odeur des chambres fumeur peut être perçue depuis les espaces communs et les autres chambres. Si cela t’incommode, je te conseille je chercher un hôtel totalement non-fumeur et qui a l’air récent (certains hôtels ont commencé à faire des chambres non-fumeur récemment, mais l’odeur de clope ça reste accroché aux textiles pendant longtemps…).
- Dans tous les hôtels, il y a… un pyjama (pyjama 2 pièces, yukata, chemise de chambre selon l’hôtel) et des pantoufles. C’est un truc en moi à prendre dans ta valise. Je suis grande et je fais une taille L à XL, il n’y a qu’à un endroit où je ne pouvais pas porter le pantalon, par contre parfois les hauts boutonnés étaient un peu justes. Si tu comptes le porter pour te balader dans l’hôtel, c’est un « détail » à prendre en compte.
- Plusieurs chambres d’hôtels avec beaucoup d’étages avaient des fenêtres qu’on ne peut pas ouvrir. Si tu penses que ça te gênera, essaie de choisir des hôtels plus bas et/ou de vérifier avec l’hôtel à l’avance (passer une semaine dans une chambre juste avec l’air co c’est pas super agréable).
- Il y a des « amenities » (produits d’hygiène/cosmétiques et plateau café) généralement disponibles en self service à l’étage de la réception. Dans la salle de bain de ta chambre tu auras toujours 3 grands flacons avec du gel douche, du shampoing et de l’après-shampoing, mais pour les extras ils seront souvent disponibles à un autre endroit pour que tu puisses prendre ce dont tu as besoin toi-même (ça peut être du café/thé/boissons solubles, des crèmes hydratantes/nettoyants visage, brosse à dent et dentifrice, bandeau ou élastique pour les cheveux, cotons-tige… cependant ça varie très fort d’un hôtel à l’autre).
- On peut laisser ses bagages à l’hôtel si on arrive trop tôt pour le check-in ou si on ne veut pas les emporter directement avec soi après le check-out. Dans certains hôtels, c’est du self-service avec un câble anti-vol et un code, dans d’autres c’est le personnel qui s’en occupe.
Toilettes
On ne peut pas parler du Japon sans écrire un paragraphe sur ses toilettes !
- Enormément de toilettes publiques (et toutes les toilettes à l’hôtel) ont plusieurs fonctionnalités « normales » au Japon comme : la planche qui chauffe, le jet pour se rincer (ce sont les deux must-have) ou encore le bruit d’ambiance pour masquer ce que tu fais, l’aspirateur à odeur, le séchoir pour les fesses, le massage à l’eau (…), le nettoyage de la cuvette automatique… Les fonctions sont quasiment toujours écrites également en anglais et il y a des icônes (comme très souvent au Japon).
- La chasse d’eau se tire souvent seule, ou par un bouton sans contact (il suffit de mettre sa main devant), ou via un bouton à côté de tous les boutons cités juste avant, ou parfois avec un bête bouton à lever ou à baisser sur le côté de la cuvette. Dans ce cas-là, c’est utile de retenir le kanji pour la petite chasse : 小 et le kanji pour la grande chasse : 大 .
- Il y a des toilettes publiques partout, que tu sois en ville ou en plein milieu d’une rando. Le bâtiment est très esthétique pour qu’elles se fondent dans le paysages. Par contre, il arrive souvent qu’il n’y ait pas de toilettes dans les restaurants (normal vu qu’on en trouve dans l’espace public en nombre nécessaire). Il y en aura dans les temples (ou juste avant l’entrée), souvent dans les coffee shops (au moins chez Startbucks), dans les centres commerciaux, au début des randos et à certaines étapes de la rando, dans les gares, dans les rues commerçantes, dans les trains longue distance…
- Il existe également des toilettes japonaises traditionnelles (côté femmes du moins), sortes d’urinoirs intégrés au sol (mais quand même dans des cabines fermées). Pour les utiliser, il faut s’accroupir en faisant face au système de tuyauterie (j’avoue que je n’ai pas testé, je n’ai pas assez foi en les muscles de mes cuisses).
- Il y a pas mal de toilettes avec un siège enfant dans la cabine, côté femme et côté homme. Ces sièges permettent d’assoir un petit enfant dans la cabine pendant qu’on fait ce qu’on a à faire. Ces cabines (ou toilettes si toutes sont équipées) auront un logo sur la porte pour le signaler. Les tables à langer sont également bien souvent présentes côté femme et côté homme.
Etages
- Les étages japonais fonctionnent comme aux Etats-Unis : le rez-de-chaussée est l’étage 1.
- Les étages sont notés XF pour l’étage X, et BX ou BXF pour les étages sous le rez-de-chaussée. Exemple : 1F = premier étage (rez-de-chaussée donc), 5F = 5ème étage, B2 = étage -2…
Eau
- L’eau du robinet et aux fontaines est potable, sauf si le contraire est mentionné.
Poubelles
- Il n’y a pas beaucoup de poubelles publiques, à part des poubelles pour les cannettes et bouteilles à côtés des distributeurs automatiques. Chacun·e est responsable de ses déchets et est censé les rapporter chez lui ou elle. Emporte toujours un petit sac plastique pour rapporter tes déchets à ton hôtel ou autres lieu de résidence.
- Quand on mange dans la rue, on est censé manger dans un espace fait pour manger ou devant l’échope où on a acheté à manger, pas en marchant (voir la rubrique « Savoir vivre »). La personne qui t’a vendu de la nourriture reprendra tes déchets, ou si tu es dans un espace fait pour manger, il y aura des poubelles à cet endroit-là.
- Dans les snacks, on débarrasse son plateau soi-même. Il y a des poubelles pour trier les différents déchets. Par exemple, on ne jette pas un récipient avec du liquide dedans dans la poubelle, il y a une réceptacle pour le liquide. Quand on mange au comptoir on laisse son plat sur la table en partant, ou on le met sur le comptoir selon la place/s’il n’y a pas de personne « en salle » (rare).
Quelques chaînes de magasins et resto à repérer
Magasins de tout et n’importe quoi à petit prix
- Don Quijote (très grands, très connus)
- Daiso
- Can Do (à partir de 100 yen)
Anime/Manga/Geek culture
- Mandarake
- Animate
- Lashinbang
A Tokyo, il existe des variantes de ces magasins, avec certains spécialisés dans un type de produit ou un public cible.
Seconde main
- Bookoff (jeux, livres, mangas, cd/dvd, figurines…)
- Modeoff (vêtements)
- Hardoff (informatique)
- Hobbyoff (probablement tout ce qui ne rentre pas dans les autres catégories)
Supermarchés de l’électronique (style « Media Markt »)
- Bic Camera
- Yodobashi
Konbini
- 7/11 (SevenEleven)
- Lawson
- Family Mart
- Mini Stop
- Daily Yamazaki
- NewDays
Restos
- Doutor (coffee shop, « leur Starbucks », même si Starbucks lui-même est bien implanté dans le pays)
- Gogo curry
- Coco curry
- Kura (sushis sur un tapis roulant)
Voilà, ce sont toutes les particularités que j’ai notées pendant mon voyage. Si tu as encore des interrogations, laisse-les moi en commentaires pour que je puisse y répondre et compléter l’article !