Le mouvement FIRE est né aux Etats-Unis et a finalement fait assez peu de bruit chez nous jusqu’à aujourd’hui. FIRE est l’acronyme de Financial Independence, Retire Early, soit « Indépendance financière et retraite précoce« . En bref, se débrouiller pour décider de l’âge auquel on veut prendre sa retraite (avant l’âge légal donc), et changer sa manière de gérer son argent pour atteindre ce but.

J’ai lu le livre « Playing with FIRE, financial independence and retire early » (non traduit) de Scott Rieckens, l’une des personnes qui ont grandement participé à la popularisation du sujet aux USA (également réalisateur du documentaire du même nom).

Puisque le sujet de l’indépendance financière et du monde du travail m’intéresse beaucoup, et qu’il est selon moi fortement lié au mouvement minimaliste, j’ai décidé d’en décrypter les codes dans cet article.

Lire aussi : Acheter moins, travailler mieux, vivre autrement

Définition du mouvement « FIRE »

Le mouvement FIRE, de l’acronyme anglais Financial independence, retire early, ou en français « indépendance économique, retraite précoce » est un mouvement dont l’objectif est l’indépendance financière et la retraite anticipée. Le modèle est particulièrement populaire parmi les membres de la génération Y et gagne du terrain à travers les communautés en ligne via l’information partagée dans les blogs, les podcasts et les forums de discussion en ligne.

Ceux qui tentent d’atteindre ces objectifs augmentent intentionnellement leur épargne retraite via la simplicité volontaire ou essayent de diversifier leurs sources de revenu. L’objectif est d’économiser un montant à partir duquel les intérêts générés par les placements fournissent assez d’argent pour supporter les frais de la vie courante. Les promoteurs de ce mouvement suggèrent la règle des 4 % comme guide. L’intention est de permettre un départ à la retraite longtemps avant l’âge de la retraite légal.

Wikipédia

Simplicité volontaire et retraite anticipée

L’un des principes du mouvement FIRE est bien sûr de consommer de façon raisonnée. Quel que soit le terme que l’on pose sur ce comportement, pas de miracle : pour être indépendant financièrement, il faut revoir ses dépenses.

Simplicité volontaire, sobriété, décroissance, minimalisme, frugalité… Pas de règles précises, mais bien une idée en apparence simple : faites tout ce qui est en votre pouvoir pour diminuer vos dépenses ! En fonction de l’âge auquel vous aspirez à quitter votre job, et du temps qu’il vous reste, il faudra adopter des changements plus ou moins drastiques. Arrêter l’eau en bouteille, troquer la voiture pour le vélo, cuisiner maison, revoir ses dépenses sorties, arrêter d’acheter des vêtements toutes les semaines… toutes les économies sont bonnes à prendre.

Certains adeptes sont même prêts à sacrifier quelques années, à cumuler les jobs et à vivre dans la frugalité, pour assurer leur avenir.

Budget et économies mensuelles

Afin de connaître la somme à économiser chaque mois pour atteindre son objectif, la première étape est de définir la somme qui nous est nécessaire pour vivre sans travailler. En 2019, dans ce but, j’ai tenu un budget précis de toutes mes rentrées financières mais surtout de toutes mes dépenses, classées en catégories (j’en parlais dans mon article son mon break de 6 mois sans travailler). Grâce à lui, je sais combien je dépense en moyenne en une année.

Le mouvement FIRE se concentre avant tout sur l’indépendance financière, libre à chacun ensuite d’en faire ce qu’il veut (comme par exemple, arrêter de bosser !). Selon lui, l’indépendance est atteinte quand on possède 25 fois l’équivalent de ses dépenses annuelles. D’où l’intérêt d’une vie plus frugale : moins nos besoins sont élevés, moins l’épargne minimum à constituer est élevée 😉.

Il faudrait pouvoir économiser au moins 50% de son salaire pour viser l’indépendance financière.

Un revenu passif

Dans le livre La méthode Ikigai, Hector García conseillait de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier en matière de revenus, précepte qui permet d’atteindre l’antifragilité. Le mouvement FIRE préconise de s’assurer un petit revenu passif qui aide à atteindre son objectif plus rapidement, et à continuer à générer un revenu de confort par la suite.

Dans le bouquin, il est question d’un type de prêt disponible aux Etats-Unis, dont on peut transposer les principes à d’autres produits financiers du genre : il est question d‘investir de l’argent dans un produit sans risque, dont on connaît le rendement à l’avance (comme les obligations).

Sans être un·e pro des opérations boursières et autres produits du genre, on peut également penser à la location d’un bien immobilier, ou à une activité complémentaire qui permettrait d’engranger un revenu assez fiable.

Pour savoir s’ils ont atteint la liberté financière et sortir du salariat, les membres du mouvement suivent une « règle d’or » dite des 4 % : disposer d’un patrimoine au moins 25 fois supérieur au montant de ses dépenses annuelles. Si elles s’élèvent à 2000 euros par mois, il faudra par exemple un patrimoine de 600 000 euros, permettant de vivre des 4 % de rendement généré.

We Demain

Pourquoi cette course à l’indépendance financière ?

La génération de nos parents s’est entendu dire qu’il fallait bosser pour gagner sa vie, que c’était l’ordre naturel (sic) des choses. La plupart d’entre nous ont connu des parents harassés par leur boulot, une vie de famille pas très satisfaisante, beaucoup d’absences, des maladies du travail. Aujourd’hui encore, le burn-out/bore-out nous menace en permanence.

Nous prenons conscience de ce qui a vraiment de la valeur dans la vie : notre temps. La course à l’accumulation de richesse semble vaine, nous n’emporterons pas nos voitures, bijoux et autres gadgets dans la tombe. On se rend par contre enfin compte que notre temps est compté et que nous sommes là pour en faire le meilleur usage possible.

L’indépendance financière permet, entre autres, d’arrêter de travailler, mais ce n’est pas toujours une fin en soi. La simple possibilité d’avoir cette liberté de ne pas dépendre de son boulot apporte énormément de légèreté. En effet, supporter le boulot quand on sait qu’on peut partir à tout moment, car on a une épargne de sécurité, ça soulage !

Travailler, ça peut aussi signifier travailler autrement : travailler pour soi, travailler à temps partiel, travailler dans un secteur qui « paie mal », mais choisir une activité qui a du sens et nous enrichit personnellement. Beaucoup plus facile à faire quand on ne dépend pas financièrement (exclusivement) de son job !

Tu te vois attendre « l’âge de la pension », ou tu rêves d’indépendance quand tu veux, comme tu veux ?

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Fire : indépendance financière et retraite anticipée
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