Nous sommes nombreux à être bloqués face à nos besoins de changements. Changer, c’est renoncer à la stabilité actuelle, c’est prendre des risques, c’est se diriger vers l’inconnu. Mais changer, c’est surtout une étape nécessaire dans certains chemins de vie. Voici donc quelques pistes pour oser le changement.
Quand on ne se sent pas aligné, que l’on n’est pas au clair avec soi, que l’on est déprimé, qu’on se sent mal dans ses baskets, on a tendance à se dire que « ça va passer ». Que les choses se feront d’elles-mêmes. On ressent le besoin de changement, mais on a peur.
Il existe deux manières de régler une situation qui ne fonctionne pas:
- faire changer la situation,
- faire un travail en profondeur sur soi-même pour changer complètement sa manière de voir les choses pour accepter ce qui est.
La solution intermédiaire et facile n’existe pas.
La vie est un changement perpétuel
Tout change autour de nous, et nous ne contrôlons rien. Nous ne contrôlons que nous-même, et encore, avec une part de flou. Réaliser cela, c’est aussi accepter plus facilement de prendre des décisions et d’oser changer. Autant le faire quand nous avons le contrôle après tout !
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L’éducation des « Il faut »
Depuis l’enfance, depuis que nous avons l’âge de comprendre, de socialiser, nous sommes couverts de « Il faut » et « Tu dois ». Nous entrons en pilotage automatique sans plus nous questionner. C’est facile de suivre toutes ces règles (qui n’en sont pas dès qu’on décide de s’écouter), alors que sortir des sentiers battus fait peur. C’est différent, donc c’est effrayant.
A chaque fois que tu penses « Il faut » ou « Je dois », essaie de modifier la phrase dans ta tête par « Je veux » ou « J’ai besoin », et vois si tu es Ok avec cette phrase. Dans le cas contraire, du changement serait bienvenu.
Pas par pas, étape par étape, la méthode Kaizen pour oser le changement
Plutôt que de vouloir plonger tête première dans le grand changement, vas-y graduellement. Mieux vaut faire un petit pas chaque jour vers son objectif que de chercher absolument « le bon moment » pour changer (spoiler alter : le bon moment n’existe pas) pour faire le grand saut.
On avance un peu dans la nouvelle direction, on observe, on rectifie, on fait le deuxième pas. Le changement n’a pas à être brusque et soudain. Il faut souvent se préparer au changement, se faire accompagner, lire, parler, écouter. Nous installons les bases de notre nouvelle situation, jusqu’au jour où tout est prêt pour faire le dernier pas, décisif. Du coup, oser le changement, ça ne fait plus si peur que ça…
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Changer, c’est aussi profiter du voyage, profiter des enseignements sur le chemin, profiter des rencontres, des expériences, et ne pas se focaliser sur la ligne d’arrivée. Finalement, l’objectif changera peut-être en cours de route, mais ce n’est pas le plus important.
Tu sentiras quand tu seras à ta place. Mais tu ne le seras jamais si tu restes là où tu ne te sens pas bien.
Le droit à l’erreur
Puisque la vie est en perpétuel mouvement, il n’y a pas d’erreur irréversible. L’erreur d’aujourd’hui est potentiellement la réussite de demain. On a le droit de se tromper, de se chercher. Il existe une multitude de solutions pour rebondir. Pas de nécessité de retourner à l’état précédent. Au contraire, chaque « erreur » est l’opportunité de se diriger dans une nouvelle direction.
D’ailleurs, il ne faut pas confondre « erreur » et « résultat qui diffère de nos attentes ». Même s’il est permis de rêver, de fantasmer, d’espérer, n’ayant le contrôle que sur une part infinie des paramètres qui régissent notre vie, il est peut probable qu’on arrive exactement au résultat escompté. Mais ce n’est absolument pas grave. Ce sera peut-être « mieux », peut-être « moins bien », ce sera probablement différent. Puisque tout est mouvant, tout peut toujours changer à nouveau le lendemain. Donne-toi des objectifs stimulants mais ne cherche pas à atteindre exactement le tableau que tu a peint avant de te lancer, vois ce que la vie te propose.
Retiens également que chaque « erreur » est une opportunité d’apprendre. Apprendre comment faire ou ne pas faire, et apprendre ce que tu veux et ne veux pas.
Alors, est-ce que tu oses le changement ?
Lire ensuite :
Merci pour ce post que je découvre un peu tardivement !
Accepter le changement ne consiste pas en effet à nier l’existence de nos freins, peurs et émotions qui nous habitent tous (et le caractère anxiogène de la période actuelle n’aide pas…). En même temps, tenter de porter un regard objectif et factuel sur nos situations, reconnaître les outils et les pistes dont on dispose aujourd’hui pour nous aider, cela peut contribuer à moins écouter la petite voix qui tente de nous faire baisser les bras et à la remplacer par un discours intérieur plus confiant et apaisé ??.
J’ai tenté un article sur le sujet (https://alainorsot.fr/2021/03/20/il-na-jamais-ete-aussi-simple-de-changer/ ) pour apporter ma modeste pierre à l’édifice 🙂