Au cours de mes désencombrements successifs, j’ai remarqué que je me débarrassais souvent d’articles que j’avais achetés « au cas où ». C’est-à-dire, des articles dont je n’avais aucun besoin jursqu’au moment où je les ai découverts. Il est temps de faire le tri et de comprendre comment éviter ces achats impulsifs qui finissent par prendre la poussière. On va parler de ces objets qu’on a tous stockés, pensant qu’on en aurait besoin un jour, des produits en « super promo immanquable », ou à ceux qu’on les achète en gros pour faire des économies. Découvre pourquoi on tombe dans ces pièges, comment ça finit par coûter cher, et comment on peut éviter ces mauvais achats. Prêt·e à économiser, diminuer ta charge mentale et désencombrer ?
- Ce dont on va parler : ces choses que tu achètes parce que…
- Pourquoi on ne les utilise pas alors?
- Je passe au confessionnal
- Comment distinguer un besoin réel d’une envie créée par la publicité ou les promotions, et comment éviter de succomber à ces achats impulsifs ?
- Quelles sont les conséquences financières et écologiques de l’accumulation d’objets non utilisés, et comment pouvons-nous adopter une approche plus consciente et durable dans nos choix d’achat ?
- En quoi le concept d’acheter « au cas où » peut-il causer du tort, et comment changer sa perspective ?
- Quels outils pratiques et méthodes concrètes utiliser pour améliorer sa prise de conscience et faire de bons achats ?
- Comment ne pas craquer quand on fait les courses alimentaires et du ménage (hygiène, entretien…) ?
Ce dont on va parler : ces choses que tu achètes parce que…
1) C’est en super promo
2) Ça ne fait pas de tort de stocker un peu, on ne sait jamais ce qui peut arriver
3) Tu viens d’en découvrir l’existence et ça a créé un besoin instantané en toi : ça va changer ta vie !
4) Tu en as eu besoin une fois dans le passé, et on ne sait jamais le cas pourrait se représenter
5) Tu pourrais en avoir besoin un jour
Tu te reconnais dans ces phrases ? Moi, avant, c’était comme ça que je réfléchissais. J’étais persuadée d’être la reine des bons plans, de faire de super économies en stockant des produits en promotion, et de pouvoir parer à toutes les éventualités grâce aux gadgets que j’accumulais. Après des années, je me suis rendu compte que ces super opportunités sont en fait des objets qui n’ont jamais servi pour la plupart. Du coup, même si à l’époque c’était en promo, même si c’était « pas cher », des objets inutilisés, c’est de l’argent gaspillé.
Pourquoi on ne les utilise pas alors?
Parce qu’on n’utilise que ce dont on a besoin
Les besoins superficiels, créés par la publicités, les vidéo des youtubeurs·es, les super promotions au magasin, des articles de presse… ne sont pas des besoins qu’on ressent réellement, mais seulement une envie. C’est comme quand on se balade dans les magasins de vêtements ou de babioles juste pour voir ce qu’on pourrait bien acheter… juste par envie d’acheter.
Ces achats semblent satisfaisants sur le coup, mais après, on les oublie, ou l’euphorie est remplacée par un objet plus récemment acheté. On n’y pense plus, tout simplement parce que le besoin de les utiliser n’existe pas ! Donc, s’ils ne sont pas juste sous nos yeux, on les oublie.
Parce qu’on change
On achète des choses parce qu’on pourrait en avoir besoin, pour plus tard, pour faire du stock à un super prix…
Cependant, au fil du temps, nos goûts, notre vie, nos centres d’intérêt et nos besoins changent. Qu’il s’agisse de nourriture, de maquillage, de vêtements, tout ce qui nous plaît ou nous est utile aujourd’hui est susceptible de ne plus du tout nous intéresser du jour au lendemain, même si ça fait 10 ans qu’on consomme la même chose. C’est pourquoi il est important d’acheter ce dont on a besoin maintenant, dans un délai court à moyen, dans un but précis.
Parce que les objets s’altèrent
Certains objets sont périssables, d’autres s’abîment d’eux mêmes, d’autre prennent la poussière… Autant de choses qui font que ces objets pourraient ne plus être utilisables dans quelques temps. Un meuble qui s’effondre, une inondation ou un incendie, un cambriolage, une mauvaise manipulation, un déménagement… et ces possessions peuvent disparaître ou être endommagées.
Il ne faut évidemment pas vivre dans la crainte constante qu’un pépin peut nous arriver, mais c’est utile de garder en tête que les objets peuvent s’abîmer ou disparaître. Dans ce cas, si on a dépensé de l’argent pour quelque chose qu’on n’a pas utilisé, c’est vraiment du gaspillage, car on ne pourra même pas donner une seconde vie à l’objet.
Parce qu’on consomme trop
On possède tellement de choses qu’on est incapable de tout utiliser, parfois on y touche un peu mais on finit toujours par le mettre de côté. Parce qu’on a trop de tout. A force d’avoir trop de choses, on oublie nos objets, ils sont cachés derrière les dernières acquisitions qui sont rentrées chez nous, on se lasse vite. D’ailleurs, si on n’y pense pas sans les voir, c’est simplement qu’on n’en a pas besoin !
Parce qu’au cas où n’est pas un projet
Acheter quelque chose, parce que le prix est intéressant, ou que c’est difficile à trouver, et qu’on a peur de ne plus en retrouver plus tard, est la pire idée. On stocke des choses « au cas où » : au cas où un jour je deviendrais basketteur, au cas où un jour je ferais une taille XS, au cas où un jour j’aurais des amis qui aiment le Monopoly, pour le jour où j’aurai le temps de me remettre au dessin… on peut imaginer tout et n’importe quoi comme excuse. En investissant uniquement dans les projets concrets en cours de réalisation plutôt que d’acheter plein de choses pas chères au cas où, on fait une meilleure affaire !
Je passe au confessionnal
Voici quelques exemples concrets qui me concernent et m’ont permis de prendre conscience de tout cela lorsque j’ai désencombré ma vie. Il peut autant s’agir de produits consommables (maquillages, hygiène…), alimentaires, de santé, mais aussi d’objets divers et variés.
- J’ai acheté d’avance des bocaux de légumineuses pour devenir végétarienne et manger sain, mais je ne les digère pas, j’ai dû me faire violence pour les manger et supporter les conséquences.
- J’ai acheté des palettes de maquillage et tout l’attirail parce que je suis passée par une période accro au maquillage et aux youtubeuses beauté, puis j’ai décidé de passer au bio et quasiment tout ce que je possédais ne me convenait plus.
- Puis j’ai refait la même chose avec le maquillage bio, parce que on n’en trouvait pas facilement quand j’ai fait la transition, donc je me sentais obligée d’acheter tout ce que je découvrais. Aujourd’hui il existe plein de marques, et moi j’ai plein de produits que je vais mettre des décennies à utiliser, et je ne me maquillage quasiment plus.
- J’ai acheté plein de henné pour rentabiliser les frais de port, mais je ne me colore plus les cheveux car cette technique est trop contraignante et je me rends compte que je peux vivre avec mes cheveux naturels.
- J’ai déjà acheté des vêtements trop petits parce qu’ils étaient en promo et que j’allais bien finir par perdre du poids #classique.
- J’ai acheté des gants de boxe à une brocante parce que j’avais envie de m’y mettre (je n’en ai jamais fait).
- Une année, j’avais demandé pour Noël un tablette graphique pour faire des dessins informatisés. Je l’ai utilisée deux fois, parce qu’il fallait que je prenne des cours ou que je cherche des tutoriels. En fait, j’avais envie de pouvoir dessiner, comme j’ai envie de plein d’autres choses, mais je ne me donne jamais le temps de le faire : cela veut dire que j’ai d’autres priorités dans ma vie.
- J’ai dû jeter plein de trucs quand j’ai eu des problèmes d’humidité dans mon ancienne maison et que certaines choses (boîtes de maquillage, chaussures, vêtements, papiers…) moisissaient. Ça n’arrive pas qu’aux autres. La morale ici, c’est que les objets qu’on ne manipule pas souvent peuvent finir par s’abîmer et qu’on s’en rend parfois compte trop tard !
- J’ai dû jeter des médicaments car on m’a découvert un souci au cœur et que certains composants étaient vivement déconseillés en cas de problèmes de cœur (impossible à prédire vu mon âge à l’époque…). Et si j’en avais autant, c’est parce que quand j’allais en virée shopping à Londres, j’achetais plein de médocs pour les stocker parce qu’ils étaient moins chers et plus fortement dosés que ce qu’on peut trouver chez nous.
Je n’ai pas fait la liste exhaustive mais c’est déjà pas mal comme exemples… Si tu as envie tu peux te prêter à l’exercice et te confesser en commentaires 😃
Comment distinguer un besoin réel d’une envie créée par la publicité ou les promotions, et comment éviter de succomber à ces achats impulsifs ?
La clé pour distinguer un besoin réel et une envie non fondée est de prendre du recul avant d’acheter. Avant de céder à une promotion ou à une publicité, pose-toi la question suivante : « Est-ce que j’ai vraiment besoin de cela, ou est-ce simplement une envie temporaire ? » Prendre le temps de réfléchir avant d’acheter permet quasiment toujours d’éviter les achats non nécessaires. Établir une liste de besoins réels (c’est aussi simple que de faire un planning des repas et de faire une liste de courses avant de partir au magasin), tenir un budget (quand ta note à la fin des course explose par rapport à la moyenne, peux-tu identifier pourquoi et si c’était justifié ?) et dormir sur une décision d’achat sont trois stratégies à adopter.
Quelles sont les conséquences financières et écologiques de l’accumulation d’objets non utilisés, et comment pouvons-nous adopter une approche plus consciente et durable dans nos choix d’achat ?
L’accumulation d’objets non utilisés a des conséquences financières (besoin de plus d’espace de rangement, risques de gaspillage pour cause d’oubli, dépenses pour des choses inutilisées) et des conséquences écologiques liées à la production, à l’emballage et à l’élimination des produits. Pour adopter une approche plus consciente, il est essentiel de repenser nos habitudes de consommation. Cela inclut acheter de manière réfléchie, privilégier la durabilité, recycler ou donner les objets non utilisés plutôt que de les jeter, et choisir des produits de qualité qui durent plus longtemps.
En quoi le concept d’acheter « au cas où » peut-il causer du tort, et comment changer sa perspective ?
Acheter « au cas où » peut être préjudiciable car cela conduit souvent à l’accumulation d’objets inutiles, gaspillant ainsi des ressources financières et environnementales. Pour changer cette perspective, il est crucial de se concentrer sur des projets concrets et des besoins réels (par exemple, imagine-toi utiliser l’objet dans une situation concrète que tu vis déjà). Avant d’acheter, demande-toi si l’objet ou le produit représente un achat basé sur des suppositions. Cela nécessite une prise de conscience constante et un changement dans la mentalité de consommation, même cela devient une habitude avec de l’entraînement !
Quels outils pratiques et méthodes concrètes utiliser pour améliorer sa prise de conscience et faire de bons achats ?
Pour améliorer sa prise de conscience et faire des achats justifiés, plusieurs outils et méthodes pratiques peuvent être mis en place :
- Tenir un journal d’achats : Note chaque achat que tu envisages de faire dans un journal. Inscris la raison de l’achat, la date et le prix prévu. Si l’achat t’es vraiment nécessaire, tu devrais repenser à l’objet que tu avais vu sans avoir à ouvrir le journal. De temps en temps, revisite ces entrées pour te rendre compte de tous les achats inutiles que tu as évités.
- Établir un budget strict : Définis un budget mensuel pour tes dépenses non essentielles. Cela t’aidera à maintenir une discipline financière et à éviter les achats impulsifs. Tiens-toi à ce budget autant que possible. Note également tes achats réalisés chaque mois et compare ta moyenne : quand il y a tout à coup un pique dans les sommes dépensées, étudie la raison de ce changement. Tout « dérapage » par rapport à tes objectifs est une opportunité de réaliser tes points faibles et de faire mieux dans le futur.
- La règle du délai : Avant de faire un achat important, donne-toi un délai d’attentede plusieurs jours au moins. Cela permet de réduire les achats impulsifs. Si après ce délai, le besoin lié à l’objet est toujours présent, alors tu peux réaliser l’achat.
- Liste de souhaits réfléchie : Crée une liste de souhaits pour les articles extra qui te font envie. Avant d’acheter quelque chose qui n’est pas une nécessité immédiate, assure-toi qu’il figure sur cette liste depuis un certain temps. Tu peux même mettre une barre à côté du nom de l’article à chaque fois que le besoin de l’utiliser se présente, pour vérifier que c’est bien un besoin récurrent.
- Donne la priorité à la qualité sur la quantité : Opte pour des produits de qualité qui durent plus longtemps. Cela peut nécessiter une dépense initiale plus élevée mais s’avère souvent plus économique à long terme et contribue à réduire le gaspillage. Cela force également à plus réfléchir avant l’achat et donc à éviter des dépenses non nécessaires.
En mettant en pratique ces outils et méthodes, tu développeras progressivement une approche plus consciente des achats, tu éviteras les dépenses inutiles et contribueras à réduire l’encombrement de ta vie quotidienne et de ta maison.
Comment ne pas craquer quand on fait les courses alimentaires et du ménage (hygiène, entretien…) ?
- Établis une liste de courses : Avant de partir faire tes courses, fais une liste des articles dont tu as réellement besoin. Suis la liste et n’ajoute pas d’articles non listés dans ton panier.
- Ne fais pas les courses en ayant faim : Faire les courses lorsque tu as faim peut conduire à des achats impulsifs de snacks ou de produits alimentaires appétissants mais non essentiels. Mange quelque chose avant de faire tes courses pour éviter cette tentation. C’est pareil lorsque tu es frustré·e ou fatigué·e, ou dans tout état qui te pousse à grignoter ou à avoir envie de manger. Dans la mesure du possible, fais les courses quand tu es dans un bon état d’esprit.
- Limite le temps passé dans le magasin : Plus tu restes longtemps dans un magasin, plus tu as de chances de succomber à des achats impulsifs. Essaie de faire tes courses de manière efficace, en suivant ta liste, pour minimiser le temps d’exposition aux produits tentants.
- Évite les allées non planifiées : Concentre-toi sur les sections de ta liste et évite de dériver vers des allées qui pourraient contenir des produits non essentiels. Évite également les promotions non planifiées, et donc les rayons des articles en promotion.
- Utilise des paniers plutôt que des chariots : Si tu n’as besoin que de quelques articles, opte pour un panier plutôt qu’un chariot. Cela t’obligera à limiter tes achats en fonction de l’espace disponible.
- Fixe un budget alimentaire : Établis un budget pour tes courses alimentaires et respecte-le. Cela t’aidera à éviter les achats impulsifs et à dépenser de manière plus consciente.
- Réfléchis avant d’acheter des articles en promotion : Les offres promotionnelles peuvent être tentantes, mais assure-toi que les articles en promotion correspondent à tes besoins réels. Ne succombe pas simplement parce qu’il s’agit d’une bonne affaire. Lorsqu’il s’agit de promotions de gros, réfléchis au temps que cela te prendra effectivement de consommer ces articles. Le prix réduit n’est plus du tout intéressant s’il conduit à du gaspillage, ou si tu achètes des produits que tu ne connais pas et découvres par la suite qu’ils ne te plaisent pas.
Une fois qu'on prend conscience qu'on gâche son espace de vie (et son argent) ça fait sens. J'arrive seulement maintenant sur internet à ne pas remplir le panier jusqu'à avoir les frais de port offerts! Il reste une GROSSE difficulté pour moi, c'est maman qui vient toujours avec un cadeau surprise, même des fois des trucs encombrants. Que je refuse presque toujours parce que ça ne convient pas…On arrive très vite à déterminer si un objet sera utilisé quand on s'intéresse au minimalisme . Et elle continue, c'est un truc de fou. Pourtant je verbalise clairement