À Tokyo, on en trouve pour tous les goûts : quartiers geek, shopping, jeux vidéo, loisirs et arcades, nightlife, parcs d’attraction, restaurants en tout genre, culture et tradition… Il y a peut-être juste une chose dont on manque dans la capitale du Japon : la nature.

Pourquoi sortir de Tokyo pendant son séjour

Parfois, Tokyo peut également se révéler fatigante de par sa taille et sa densité de population. Même si, malgré notre hypersensibilité visuelle et auditive, nous nous sommes finalement sentis très bien dans la capitale, nous étions contents de revoir des forêts et montagnes, ou de découvrir des villages plus aérés.

Besoin de changer d’air ? Pas de souci, il existe de nombreuses visites d’une journée depuis Tokyo, qu’on soit en recherche d’un village fleuri, de côte maritime ou de randonnée en montage.

Sortir de la capitale est aussi le meilleur moyen de voir le mont Fuji (même s’il est possible de l’observer depuis la Tokyo Skytree, quand on a de la chance).

Pour les personnes qui n’ont pas l’opportunité de visiter le reste du Japon, ces escapades d’une journée permettent de voir d’autres aspects du pays que ceux que propose Tokyo.

Notre séjour à Tokyo

Nous avons terminé notre voyage en train d’un mois au Japon par Tokyo. Nous y avons passé 10 jours.

Dans les deux articles précédents, j’ai détaillé nos visites à l’est de Tokyo (Akihabara, Ueno, Asakusa, Ginza, Toyosu, Odaiba…) et nos visites à l’ouest de Tokyo (Shinjuku, Shibuya, Gotokuji…). Dans cet article, je parle des excursions d’une journée au départ de la capitale japonaise.

Notre séjour complet à Tokyo jour par jour, en gras ce dont je vais parler dans cet article :

Une journée à Kawaguchiko pour voir le mont Fuji

Trajet en bus de Shinjuku à Fujikawaguchiko

Notre première excursion depuis Tokyo était Kawaguchiko, célèbre pour les points de vue que la ville offre sur le mont Fuji. Pour s’y rendre, nous avons pris un bus depuis Shinjuku (Fujigoko Line, 2 200 yens le billet en mai 2023). On a acheté le billet directement sur place. Il y avait un bus environ toutes les 30 minutes pour Kawaguchiko. Le trajet a duré 2h15.

⚠️La gare de bus n’est pas attenante à la gare de train, il faut en sortie, traverser la rue et monter au 4ème étage de la gare de bus pour prendre les bus longue distance. Si tu veux partir à une heure précise ou que tu as réservé ton billet pour un départ précis, prévois suffisamment de temps pour arriver jusqu’au quai des bus !

À mesure qu’on s’approchait de notre destination, le ciel se couvrait de plus en plus et notre espoir de voir Fuji à notre arrivée s’amenuisait. Juin est probablement la pire période pour voir Fuji-san. Entre avril et août, c’est plutôt rare d’avoir une bonne vue sur Fuji, mais mai et juin sont les pires mois (ainsi que septembre pendant les typhons).

On a choisi le jour avec la meilleure météo annoncée pour se rendre à Kawaguchiko et maximiser nos chances. Depuis la gare de Kawaguchiko, on est déjà censé voir Fuji, mais pas de chance pour nous, à l’arrivée, on ne voit que du gris s’étendre à perte de vue.

⚠️Il fait très frais à Kawaguchiko, plusieurs degrés de moins qu’à Tokyo, et je n’étais pas assez couverte pour l’occasion. J’ai grelotté toute la journée ! Pense à (em)porter des vêtements plus chauds.

Arrivés à Kawaguchiko, on prend le loop-bus qui passe toutes les heures (on peut payer avec l’IC card) et après 30 minutes, on arrive à Hoshino Hakkai.

Hoshino Hakkai

Hoshino Hakkai est célèbre pour ses 8 étangs, dont le principal d’où on peut voir Fuji. Les étangs font environ 2 à 4 mètres de large, hormis le plus grand et plus connu qui fait 6/8 mètres. Ils sont disséminés à plusieurs endroits. Certains abritent des carpes koi ou d’autres poissons.

L’étang principal est sur une petite place remplie de touristes. Il y a une halle avec des souvenirs et quelques snacks, et une petite rue avec des échoppes de nourriture. Et c’est tout.

On s’attendait à quelque chose de vraiment mieux, ça fait partie de la liste des destinations « Instagramables » mais qu’on n’a pas trouvé si intéressantes ou agréables à visiter. Pour ne rien arranger, Fuji se cachait toujours.

Après avoir mangé des fish cakes et un hot-dog coréen, et visité un petit jardin japonais à côté de l’arrêt de bus, on repart vers Kawaguchiko.

Vue panoramique depuis Kawaguchiko

De retour à Kawaguchiko, on marche un peu le long du lac et on prend un téléphérique (rope car) pour voir le lac d’en haut. Toujours pas de Fuji en vue. On traîne un peu en haut, on fait le tour pour profiter de la vue de tous les côtés. On finit par capituler, pas de mont Fuji pour nous aujourd’hui.

On passe devant une pâtisserie en reprenant le tour du lac dans l’autre sens et on s’y arrête prendre une café et une petite part de réconfort.

De retour à la gare de Kawaguchiko, on demande à échanger notre billets pour partir plus tôt que prévu (toutes les activités dans le coin tournent autour du mont Fuji et des différents endroits d’où on peut l’observer) et on repart vers 15h. Le trajet prendra un peu moins de 2 heures au retour.

Une journée à Kamakura pour voir les hydrangeas (hortensias)🌟

On a hésité à visiter Kamakura, de peur de se retrouver devant une nouvelle déception (endroit hyper instagramable), mais c’est Emmanuelle de Tokyo Kiwi qui nous y a encouragés. D’ailleurs, elle était au Japon en même temps que nous et nous y avons été ensemble.

On n’a pas du tout été déçus de cette escapade ! Depuis Akihabara, on a pris le train pendant 1h15 jusqu’à la gare de Kita Kamakura (à ne pas confondre avec la gare principale de Kamakura tout court).

À quelques mètres de la gare, on a visité un premier temple entouré d’arbres, très joli (Shorei-in).

Il y a beaucoup de temples sur la route entre Kita Kamakura et Kamakura, on ne les a pas tous visités mais ça vaut la peine de prévoir suffisamment de temps pour explorer à son aise. Autre conseil : éviter le weekend, surtout en pleine saison de floraison des hydrangeas (juin), car certains temples sont vraiment pris d’assaut.

D’ailleurs, notre prochain temple, Meigetsu-in, commence à être fleuri d’hydrangeas. Il y a tellement de visiteurs qu’ils ont instauré un circuit à suivre pour fluidifier la circulation dans l’enceinte du temple.

Il fait particulièrement chaud et ensoleillé ce jour-là, on s’arrête manger un plateau de soba froides accompagnées de tempura.

🔖Soba Koga Kamakura

Juste à côté du restaurant, il y a une petite échoppe qui vend des crèmes glacées soft serve au lait d’Hokkaido à tomber !

On marche jusqu’à Kotoku-in, le temple où on peut voir une statue de buddha géante, puis jusqu’au front de mer, en passant par des quartiers résidentiels, ce qui nous évite la foule de la rue principale de Kamakura.

La dernière visite de la journée sera Tsurugaoka Hachimangu, un temple en hauteur avec vue sur une rangée de torii le long d’une avenue.

Mont Takao, randonnée en montagne et vue sur Fuji🌟

Pour se rendre à Takao (station Takaosanguchi), on emprunte la ligne Keisei au départ de Shinjuku (il ne s’agit pas d’une ligne JR, la gare est séparée des autres voies). Le trajet dure environ 1 heure. Dans le train, on est entourés de Japonais en tenue de randonnée.

Arrivés à la gare de destination, on embarque dans un funiculaire (Takaosan Cable Car Kiyotaki station). Les cable cars montent et descendent sur un rail unique, le rail se dédouble juste sur quelques mètres afin de permettre aux deux voitures de se croiser.

On continue la montée à pied dans la forêt (sur un chemin aménagé). De temps en temps on passe sous un torii en pierre, ou au milieu de lanternes.

On arrive à une petite place avec un restaurant, des snacks, quelques bancs et des distributeurs.

On décide de manger des ramen chez Gomadokoro Gongen Chaya, un restaurant qui ne paie pas de mine mais qui dispose d’une terrasse face à la forêt à l’arrière. Une magnifique vue pour profiter d’un bon plat. Je choisis les Tengu ramen, avec des légumes, un gâteau de poisson, un bouillon au sésame et du lait de soja.

🔖Gomadokoro Gongen Chaya

Le ventre bien rempli, on reprend la montée vers le mont Takao en traversant des temples.

Au sommet, il y a du monde. Des tables permettent de manger sur place. Des gens ont apporté leur fondue bourguignonne et sont tranquillement en train de se faire un bon repas là-haut 😂.

💭 Une dame japonaise nous entend parler français et commence à nous parler… en français ! Elle nous raconte qu’elle nous a vus sur le quai de la gare le matin et nous a reconnus, qu’elle a fait des études à Paris, elle nous demande d’où nous venons, ce qu’on a visité, si on aime le Japon. Une anecdote inoubliable !

L’un des attraits du mont Takao est la vue qu’il offre sur Fuji. Malheureusement pour nous, notre troisième tentative de le voir (une fois dans la région de Kawaguchiko, une fois depuis la Tokyo Skytree, et cette fois depuis Takao) est encore ratée. Malgré tout, Fuji ou pas Fuji, Takao offre un bon bol d’air frais et une mise au vert pour celles et ceux qui ont besoin de faire une pause de Tokyo.

On redescend jusqu’à la place où on avait mangé des ramen, et on s’offre des dango au sésame noir et sauce soja en consolation.


Et voilà, c’est la fin de cette série d’articles sur notre mois au Japon. Si tu n’as pas encore lu les autres, tu les trouveras ici. On se retrouve en 2025 pour le prochain voyage !

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